Les systèmes de transport automatiques consistent en l’application des modes de transport fonctionnant de manière automatique, plus précisément sans intervention humaine.
La connexion digitale en constante évolution des personnes et des machines nécessite des réseaux puissants et une infrastructure correspondante.
Un trafic autonome signifie une charge élevée sur le réseau à cause des nombreux capteurs qui captent et transfèrent des données en permanence. Les réseaux de télécommunication 5G sont cent fois plus rapides que les réseaux 4G avec un temps de latence dix fois moindre.
Le Gouvernement du Grand-Duché de Luxembourg a présenté un plan pour l’introduction nationale du 5G incluant des zones rendant possible des projets d’envergure logistiques et industriels.
Transport routier
Au niveau de la circulation routière, la conduite autonome est basée sur la communication entre les véhicules (V2V) et la communication entre véhicules et infrastructures (V2I). Les nombreux systèmes de capteurs (radars, lidars et sonars) placés sur les véhicules rendent possible la V2I et V2V. (Les capteurs reconnaissent de manière autonome un feu rouge et la voiture s’arrête).
Des véhicules équipés d’un système de communication spécialisé peuvent échanger ces informations entre eux. (En cas de congestion, la voiture suivante est avertie par le véhicule précédent et ralentie de manière autonome).
L’application dans la mobilité de personnes se distingue des applications logistiques dans les zones industrielles, parc d’activités et les terminaux intermodaux qui sont plus faciles à mettre en place grâce à des contraintes réglementaires moindres avant qu’une application sur le réseau autoroutier et routier est attendu.
Des camions complètement autonomes sont déjà utilisés sur des terrains privés, mais l’utilisation sur les routes publiques n’est autorisée que pour des projets spécifiques et avec la présence d’un accompagnateur.
Différents types de tracteurs permettent d’effectuer des trajets répétitifs et de courtes distances pour transporter de grandes charges lourdes de manière autonome, notamment dans des zones portuaires, des centres logistiques et des usines. Le principe de ces véhicules utilitaires est identique à celui des automobiles autonomes.
Transport ferroviaire
Le secteur ferroviaire peut s’appuyer sur différents systèmes techniques, comme dans tous les secteurs du transport, le train sans conducteur dispose de nombreux systèmes techniques permettant un fonctionnement autonome.
Ces systèmes sont déjà développés depuis un certain temps mais évoluent constamment. La locomotive emmène tous les wagons de façon autonome. De l’amélioration sur les rails est encore possible en ce qui concerne la détection d’avaries de wagons isolés. Ceci se fait en attachant des capteurs à chaque wagon qui détectent les chocs et les dommages potentiels.
Transport fluvial
Au niveau du transport fluvial, la Commission Centrale pour la Navigation du Rhin (CCNR) développe les définitions des niveaux d’automatisation. La feuille de route de la CCNR prévoit l’automatisation complète du transport fluvial dans les 15 prochaines années. Un grand nombre de capteurs surveille le bateau, et la propulsion est prévue de fonctionner sans intervention humaine. Les bateaux peuvent déjà circuler automatiquement en respectant un trajet préprogrammé mais un conducteur de bateau est encore obligatoire.
Transport aérien
L'aviation est déjà hautement automatisée par l’utilisation du pilote automatique en plein vol et avec des systèmes d’assistance au décollage et à l’atterrissage notamment, mais là aussi un pilote et un copilote sont requis pour intervenir si besoin et pour les phases difficiles du vol.
Dans le domaine aérien, le transport par drones a du potentiel pour le transport de petits volumes, p.ex. des colis médicaux et un cadre légal européen uniforme est en cours de développement pour réguler l’opération professionnelle et le transport de marchandises. Les prochaines étapes incluent la régulation d’opérations complexes incluant l’automatisation des drones.